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Les espèces invasives, aussi dites Espèces Exotiques Envahissantes (EEE) :

Les espèces invasives, aussi dites Espèces Exotiques Envahissantes (EEE), sont reconnues comme faisant partie des principales causes d'érosion de la biodiversité. Elles font l'objet d'une réglementation nationale depuis 2018.

Les espèces exotiques envahissantes (EEE) désignent certains animaux ou végétaux dont leur introduction par l’Homme, volontaire ou fortuite, sur un territoire représente une menace pour les écosystèmes. Dans de nombreux cas, l'origine est liée au commerce international. Soit ces espèces sont la marchandise, soit elles "utilisent" nos moyens de transport (en s'y cachant dedans ou dans d'autres marchandises) à notre insu. Par exemple, le Frelon asiatique a été importé d'Asie en se cachant dans des poteries importées d'Asie. Plusieurs espèces (faune et flore) d'aquariophilie ont été introduites par l'Homme dans le milieu naturel, notamment, lorsqu'un propriétaire s'en débarrassait dans un étang, cela en méconnaissance des conséquences que pouvait avoir ce geste. C'est le cas pour la Tortue de floride, concurrençant l'espèce indigène (la Cistude) ou le Myriophylle du brésil (plante aquatique extrêmement invasive). 

Ces espèces exotiques envahissantes constituent une menace pour environ un tiers des espèces terrestres et contribuent à près de la moitié des extinctions connues à l’échelle mondiale.
Elles peuvent capter une part trop importante des ressources dont les espèces locales ont besoin pour survivre, modifier les milieux naturels voire être prédatrices des espèces indigènes. Par exemple, les frelons asiatiques attaquent et chassent les abeilles.

Elles menacent aussi notre santé et certaines activités économiques. Certaines sont par exemple porteuses de maladies comme le moustique tigre, vecteur des virus de la dengue et du chikungunya, ou allergisantes, comme l’ambroisie. L’agriculture peut également être affectée, à travers l’émergence de ravageurs, animaux ou insectes comme des coléoptères ou des pucerons, qui attaquent les plantes cultivées ou les récoltes stockées.
En Europe continentale, les coûts générés par la gestion et la réparation des dommages causés par les invasions biologiques ont été estimés à plus de 12,5 milliards d’euros par an.

Tous les milieux (terrestres, aquatiques et marins) et tous les territoires sont impactés par ces espèces exotiques envahissantes.

Par exemple, l’écrevisse de Louisiane, espèce introduite à la fin des années 70 à des fins commerciales, devient un réel problème. Robuste et vorace, elle migre de manière exponentielle dans les eaux douces du pays déséquilibrant au passage l’écosystème en s’attaquant aux œufs d’amphibiens, aux jeunes poissons ou en creusant des galeries et dégradant les berges.

En 2018, la règlementation française a défini une première liste de 49 espèces exotiques envahissantes. En juillet 2019, la Commission européenne a voté l'ajout de 17 nouvelles espèces envahissantes, portant le nombre d'espèces exotiques envahissantes à 66 dont 30 espèces animales et 36 espèces végétales. Il est interdit de détenir, transporter ou vendre les espèces présentes sur cette liste. Cependant, de nombreuses autres espèces exotiques sont envahissantes (des centaines) mais ne font pas l'objet, à ce jour, d'une réglementation, comme les renouées asiatiques par exemple.

A savoir, généralement, à production équivalente de nectar entre une espèce exotique et une espèce indigène, les insectes vont préférer la plante indigène car ils la "connaissent". De plus, les variétés ornementales ont été sélectionnées afin d'exacerber certaines caractéristiques (corolle plus grosse, couleur plus vive, etc...), ce qui conduit la plante à dépenser davantage d'énergie. Ainsi, elles ont tendance à produire moins de nectar qu'une variété sauvage, ressource pourtant essentielle pour les insectes. Au-delà du fait qu'une espèce exotique peut avoir un comportement envahissant, elle peut aussi importer et être vectrice de maladies (champignons, bactéries, virus) qui peuvent être fatales pour les espèces indigènes. C'est le cas par exemple de la peste de l'écrevisse, dont les espèces américaines sont porteuses saines mais qui est fatale pour les espèces indigènes ou encore la chalarose du frêne, fatale pour cette espèce, se propageant dans toute l'Europe, et qui a été importée probablement en même temps que du bois exotique d'Asie.

Par conséquent, si vous êtes soucieux de préserver votre environnement, il vaut mieux tout simplement privilégier les variétés locales et sauvages comme par exemple celles de la marque "Végétal local" de l'Office Français de la Biodiversité.

Par exemple, le SM3R se fournit en semences herbacées auprès de la société Ecosem avec leur mélange "zones humides" 70% de graminées / 30% de plantes à fleurs

 

Si vous détenez des espèces exotiques, ne les relâchez pas dans le milieu naturel, même si cela part d'une bonne intention, car ce geste peut être à l'origine de l'introduction d'une nouvelle espèce exotique envahissante qui supplantera les espèces indigènes.

 

 

 

Sur le bassin versant de la Drouette, les principales espèces exotiques envahissantes sont :

- le ragondin

- le rat musqué

- les renouées asiatiques

- le bambou

- le laurier cerise

- le sumac vinaigrier

- la balsamine de l'Himalaya

- le buddleia de david (arbre à papillons)

- la Berce du caucase

- les écrevisses américaines

- la perche soleil

- l'Ailanthe

Mais il existe bien d'autres espèces, présentes en-dehors de la région, qui pourraient se propager sur le bassin par le biais de l'Homme, comme les jussies, solidages du canada, élodée du canada, poissons chats, etc ... Vous pouvez trouver la liste hiérarchisée des espèces végétales invasives du Centre-Val de Loire ici

Pour plus d'informations sur les EEE contactez-nous ou rendez-vous sur le Centre de Ressources sur les EEE ou en encore sur le site du Conservatoire des Espaces Naturels (CEN) de la région Centre Val de Loire qui co-pilote le groupe de travail régional sur les plantes invasives.

Retrouvez la liste complète des EEE sur l'INPN ainsi que quelques informations supplémentaires sur le site du Ministère de l'Ecologie