Les rivieres gonflent...
Les cumuls de pluies importants reçus le weekend dernier (30-31 janvier) ont entraîné une hausse des niveaux d’eau sur les 3 rivières du bassin versant. Il y a eu des débordements marqués sur l’ensemble du territoire et des inondations de fonds de jardins, mais aucune habitation semble n’avoir été touchée d’après les retours dont dispose le SM3R.
Cette crue classique de saison a été relativement rapide : elle résulte notamment des pluies abondantes des 48 dernières heures (17 mm cumulés à Epernon) qui sont tombées sur des sols déjà saturés par les précipitations passées.
Le ruissellement des eaux a fait monter le niveau des rivières pendant toute la journée du samedi 30 janvier. Il n’y a eu aucun lâcher d’eau depuis les secteurs amont en tête de bassin : bien au contraire, l’étang de la Tour (source de la Drouette) a parfaitement joué son rôle d’écrêteur et les zones de rétention situées en forêt de Rambouillet (étangs) ont également été gérées de façon à tamponner au maximum les dernières pluies dès l’amont du bassin.
Pour comparaison, à la station de St-Martin aujourd’hui (01/02/2021), la Drouette aval a atteint une hauteur d’eau de 1m05 avec un débit mesuré de 6,10 m3/s pour :
- 1m82 et 16,2 m3/s lors de la crue de 1995
- 2m45 et 29,4m3/s lors de la crue de 2016
D’après les données de la station Vigicrues sur la Drouette aval, le pic de crue semble avoir été atteint aujourd’hui vers 12h45 et les niveaux ont tendance à baisser progressivement depuis la mi-journée (voir l’hydrogramme ci-après).
Le processus de décrue a donc été amorcé et il devrait se poursuivre lentement en raison des nouvelles précipitations attendues dans les prochains jours (environ 15 mm cumulés d’après les données de Météo ciel). De même, il convient de préciser que l’Eure, exutoire de la Drouette, est toujours actuellement en crue – Vigilance jaune*, ce qui pourrait également ralentir la baisse des niveaux d’eau.
* D’après le bulletin d'info Vigicrues pour le secteur Eure Amont :
« Les précipitations des derniers jours ont entraîné une hausse progressive de l'Eure amont. Le seuil des premiers débordements a été atteint le 30/01 à 18h00 à la station de Saint-Luperce. Les cumuls observés hier (31/01) et prévus aujourd'hui (01/02) vont maintenir l'augmentation lente des niveaux d'eau sur le tronçon dans les prochaines 24h. Un pic de crue est attendu en fin de matinée aujourd'hui (01/02) à la station de Saint-Luperce. Une hausse continue des niveaux est prévue à la station de Charpont pour les prochaines 24 heures. Crue classique. »
Les sols sont toujours saturés et par conséquent, si ces prévisions météorologiques se vérifient, les rivières pourraient à nouveau gonfler dans les prochains jours en réponse aux nouvelles pluies et aux apports continus du ruissellement.
En parallèle, dans une optique d’intérêt général, il convient de préciser que les propriétaires d’ouvrages hydrauliques (moulins) ont été contactés, afin de leur rappeler leur devoir d’ouvrir au maximum les vannages pour anticiper au mieux les futures précipitations en cette période hivernale.
Pour précision, il n’y a eu aucun lâcher d’eau effectué de façon extrême depuis les secteurs en tête de bassin :
- A la source de la Drouette, l’étang de la Tour, géré par le SMAGER, a parfaitement joué son rôle de rétention depuis le week-end dernier : le débit actuel en sortie d’étang reste faible (0.10 m3/sec). Ce déversement a pour but d’éviter une surverse au-dessus de la digue en trouvant un point d’équilibre pour le niveau de l’étang.
- A la source de la Guéville, les zones de rétention dans la forêt en amont de Rambouillet se sont remplies et sont aujourd’hui en train de se vidanger progressivement en prévision des prochaines précipitations : les étangs de Gruyer, Grenouillère et du Coupe-Gorge affichent actuellement une capacité de rétention estimée à environ 70%.
- A la source de la Guesle, les zones naturelles de rétention jouent autant que possible leur rôle de tampon (marais du Cerisaie, d'Angennes, de Guiperreux …).
